Entretien avec Gilles Legardinier

25/09/2020

À l’occasion de la parution de Une chance sur un milliard, Gilles Legardinier a répondu à nos questions avec l'humour et la sincérité qui le caractérisent...

 

  • Vous fêtez vos 10 ans d’écriture, quel message souhaitez-vous adresser à vos lecteurs ? Et plus particulièrement à travers ce nouveau roman ?

À mon sens, cette vie n’a d’intérêt que pour les rencontres et les affections que l’on peut développer. Tout est plus marrant à deux. Le livre est pour moi le plus intime des moyens universels de nouer des liens. Même avec des millions de lectrices et de lecteurs, chaque fois que l’un d’entre eux se plonge dans une de mes histoires, je suis seul avec elle ou avec lui. Et c’est là que tout ce que je fais prend son sens. Je n’ai pas rêvé d’écrire pour être reconnu ou pour « réussir », je l’ai fait pour murmurer, pour faire rire, pour émouvoir. Je cherche la complicité. J’étais le type qui écrit, les gens ont fait de moi le type qui est lu. Une chance sur un milliard marque cet anniversaire, ces premiers dix ans qui se poursuivent. En plus de raconter une histoire qui me touche particulièrement, j’ai envie de dire merci à celles et ceux qui le permettent.

 

  • Quelle place accordez-vous à la chance dans votre vie ?

Il est beaucoup question de chance dans ce nouveau roman, et c’est une notion qui est aussi très présente dans ma vie. Que l’on soit convaincu de sa réalité où que l’on n’y voie rien d’autre que des probabilités mathématiques, on ne peut pas l’ignorer. Je ne compte pas sur la chance, mais j’aime la deviner dans tout ce qui m’arrive de joli. J’aime la poésie que cette notion apporte au destin. Quand on aime quelqu’un, on lui souhaite bonne chance…

 

  • Quand on n’a plus rien à perdre, on est libre ! Une assertion qui pourrait devenir le sous-titre de votre roman. Pourriez-vous nous en dire plus ?

C’est lorsque les gens ne sont plus obligés, quand ils agissent sans contrainte, sans enjeux imposés, qu’ils révèlent leur vrai visage. Cela peut donner le pire, mais étant donné la nature humaine, cela donne aussi le meilleur. Quand on n’a plus rien à perdre, on ne fait plus que ce que l’on croit. C’est un moment de liberté absolu. Quel bonheur de savourer cette absence de contrainte ! Dire, agir, avouer, accomplir, sans plus jamais faire semblant. Qui n’en rêve pas ?

 

  • En quoi Adrien, le héros de votre nouveau roman, vous ressemble-t-il ?

Plus que ce que je suis, je cherche à exprimer ce que je crois à travers mes personnages. Je n’ai pas besoin de me mettre en scène pour exister. Par contre, je suis convaincu de la vertu des fables, et tous mes romans en sont un peu. Adrien porte mes valeurs, mes doutes, mon goût pour l’humour qui sauve du désespoir et pour la franchise. Mais il suit son parcours à lui et j’espère que ce qu’il traverse donnera envie aux gens de se jeter dans la vie avec espoir, parce que les difficultés ne sont pas forcément synonymes de malheur.

 

  • Si vous aviez une chance sur un milliard de gagner au loto, quel vœu réaliseriez-vous ?

Mettre ceux que j’aime à l’abri, aider, protéger et faire plaisir. Aucune fortune n’est assez immense pour me permettre de le faire autant que j’en ai envie. Tellement de causes à défendre, de choses à améliorer… Pour moi, j’aimerais juste avoir les moyens de vivre des moments forts avec celles et ceux que j’aime. Je ne fantasme pas sur les biens matériels. À mes yeux, les voitures de sport deviennent vraiment intéressantes lorsqu’elles servent pour une course-poursuite dans un film en explosant à la fin. Attendons de gagner, et je suis sûr que les idées me viendront !

 

  • Le passé forge, construit (ou peut détruire) un Homme. Dans votre roman, le héros entretient une relation toute particulière avec son histoire. Qu’en est-il pour vous ?

On ne sait pas où l’on va si on ne sait pas d’où l’on vient. Chaque vie est un chemin, et chacun s’efforce de suivre ses envies ou de trouver des raisons d’avancer, des abris pour les soirs de tempête, des étoiles vers lesquelles marcher, des compagnons de route. Il ne faut rien oublier, et surtout pas le positif. Ma vie n’est pas simple – elle ne l’est pour personne – mais je m’estime plutôt chanceux. Suis-je une bonne nature qui voit le verre à moitié plein ? Suis-je vraiment chanceux ? Je n’en sais rien,  mais j’aimerais bien que quelqu’un me donne la réponse avant que je claque !

 

  • Les relations humaines occupent une place toujours centrale dans vos romans, pourquoi plus particulièrement dans celui-ci ?

Qu’est-ce qui peut compter d’autre que le rapport que l’on entretient avec ceux qui partagent notre vie ? Du caviar ? Les soldes chez H&M ? Une grosse moto ? Sérieux ?  Rien ne compte davantage que les relations humaines, dans mes histoires comme dans ma vie. Celles de ce roman peuvent paraître plus puissantes parce qu’elles sont absolument libres, entières, sincères. Le personnage n’a plus le temps de faire semblant. C’est une excellente nouvelle !

Retrouvez Une chance sur milliard, dès le 7 octobre en librairie.

Ce site utilise des cookies nécessaires à son bon fonctionnement, des cookies de mesure d’audience et des cookies de modules sociaux. Pour plus d’informations et pour en paramétrer l’utilisation, cliquez ici. En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous consentez à l’utilisation de cookies.

fermer