Amy et le capitaine

Les yeux d’Amy sont bleus comme la mer et brillants comme des boutons. D’ailleurs, ce sont des boutons : Amy est une poupée de chiffons. Il n’y a pas si longtemps, c’était une petite fille, pensionnaire de l’orphelinat Sainte-Anne. Mais son cher pantin de toile, le Capitaine, est devenu un vrai petit homme et l’a quittée pour chercher fortune dans le vaste monde. Sans nouvelles de lui, Amy s’est laissée dépérir – elle est devenue poupée à son tour. — Mais c’est merveilleux, tout peut arriver ! s’écrie le Capitaine revenu chercher sa «petite sœur». Et en effet, tout arrive ou presque, à bord de ce navire sur lequel ils prennent la mer. De rebondissement en rebondissement, comme la frégate vogue de lame en lame, Richard Kennedy nous entraîne de plus en plus loin et de plus en plus profond à travers les labyrinthes de la perception. Un étonnant dosage de vraisemblable et de fantastique, d’intrigue à la sauce pirate, de roman de cape et d’épée, la fraîcheur et la sagesse des comptines de Ma Mère l’Oye – de quoi ensorceler à jamais des générations d’enfants et d’adultes.