Ultraviolet

Une ville à l’hiver permanent. La Bourse le jour, décor d’ordinateurs ; tour de verre la nuit, horizon de vidéos. Il avait édicté lui-même les règles : se couper du monde, filtrer tous les sentiments. Repas, femmes, loisirs commandés par téléphone. Ce redoutable financier appartient à un club fermé, une société des plus étranges. Son tour est venu d’exécuter la suprême mise en scène. Sa mécanique se voile le jour où il remarque une jeune femme – ou serait-ce son reflet – devant un magasin. À l’endroit où, précisément la veille, un mannequin dans la vitrine lui avait adressé un signe. Troublant hasard… Serait-elle la figurante recherchée ? Hanté par des images de miroir, de reflet, de masque, Ultraviolet décrit un univers tendu vers l’apparence visuelle où tout s’efface, même le meurtre qui n’est que cinématographique, qu’illusion optique. Double de l’intrigue, l’écriture métallique, la langue froide et pure de Beyse. Un livre d’une obsédante beauté, dans un monde occulté par la neige où toute trace est aussitôt escamotée sous un drap blanc translucide.