Comme un vol d’hirondelles

Bunny Morison a huit ans. Il est fragile, hypersensible, doué d’une imagination toujours en éveil. Les rapports sont parfois difficiles avec son frère aîné Robert, treize ans, victime dans son enfance d’un grave accident. Bunny aime son père, James, dont il lui arrive de redouter l’autorité, mais c’est à sa mère, Elisabeth, qu’il voue une passion sans limite. Il ne respire, ne vit que par elle. D’ailleurs Elisabeth fait régner à la maison l’harmonie, la sérénité, un climat aussi proche que possible du bonheur. Nous sommes en novembre 1918, à la veille de l’Armistice, l’épidémie de grippe espagnole venue d’Europe sévit en Amérique. Tous les membres de la famille Morison sont touchés ; alors que le monde va enfin retrouver la paix, sur le foyer des Morison s’abat la tragédie. Rarement dans la littérature a été évoqué avec autant de sobriété, d’émotions contenues, le poids inexorable de la fatalité.