Rentrée litteraire d'hiver Flammarion 2021

Yasmina Reza – Serge
« Je ne sais pas ce qui a permis à notre fratrie de conserver cette connivence primitive, nous n’étions ni ressemblants ni tellement liés. Les fratries s’effilochent, se dispersent, ne sont plus unies que par un fin ruban sentimental ou conformiste. (…). Au fond de moi je suis toujours le garçon du milieu, Nana est toujours La Fille des parents, la chouchoute maniérée, mais aussi le second dans nos jeux de guerre, l’esclave, le prisonnier japonais, le traître qu’on poignarde – dans notre chambre, elle n’était jamais fille mais caporal ou martyr –, mon frère est toujours l’Aîné, meneur d’hommes avec jugulaire du casque pendante et sourire conjurateur de la mort. »
En librairie le 6 janvier

Olivier Adam – Tout peut s’oublier
Un appartement vide : c’est ce que trouve Nathan quand il vient chercher son petit garçon chez son ex-femme. Très vite il doit se rendre à l’évidence : Jun est rentrée au Japon, avec Léo. À l’incompréhension succède la panique : comment les y retrouver, quand tant d’autres là-bas courent en vain après leurs disparus ?

Entre la Bretagne et un Japon qu’il redécouvre sous son jour le plus cruel, Nathan se lance dans une quête effrénée. En retraçant l’itinéraire d’un père confronté à l’impensable, Olivier Adam explore la fragilité des liens qui unissent les parents et leurs enfants.
En librairie le 6 janvier
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Katya Apekina – De la vie des poissons en eaux profondes
Katya Apekina tisse, noue et dénoue avec brio les fils du destin de deux sœurs, d’abord complices puis rivales, déchirées entre des parents démissionnaires hantés par leurs démons. Mais les récits discordants de ces adolescentes, qui s’entremêlent à ceux de leurs proches, témoignent d’une vision si différente des événements que l’on en vient à douter. Qui croire parmi les divers acteurs du drame qui guette à mesure que chacun, enfermé dans ses propres convictions, plonge dans les eaux troubles de la mémoire familiale ?
En librairie le 6 janvier
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Patrick Besson – Nice-Ville
C’est à un voyage dans le temps autant que dans la ville que nous invite Patrick Besson. En racontant Nice, il se raconte comme il ne l’a jamais fait. Chaque rue est l’occasion d’un souvenir, de vie, d’amour, d’amitié. De Modiano à Gary en passant par la plage du Lido, le bandol frais sur les nappes à carreaux ou la lumière du soir sur l’ocre des façades, il livre toutes les raisons d’aimer celle qui « est un pays », jusqu’à ce désir ultime : « Mourir à l’Aston dans mon sommeil après avoir lu un beau roman, un soir de novembre plein du chant des étourneaux. »
En librairie le 6 janvier
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Xavier de Moulins – Mon garçon
Les hommes se ressemblent tous quand ils ont quinze ans. Même chagrin, même silence. Après le succès de son récit Le petit chat est mort, Xavier de Moulins, pour son retour à la fiction, nous embarque sur la route, celle qui sépare et réunit, un jour ou l’autre, un père et son fils.
En librairie le 6 janvier
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Laure Heinich – Corps défendus
C’est la mère qu’elle voit en premier. Les deux parents qui ont pris place devant elle ont besoin de savoir si elle peut les aider. Non pas à défendre leur fille puisqu’elle est morte, mais à lui faire justice. Leur fille, c’est Ève, sauvagement violée puis assassinée dans la petite maison de campagne où elle habitait. Il a suffi de deux heures d’interrogatoire pour que celui qui l’a raccompagnée ce soir-là avoue : « Je l’ai tuée au petit matin. » Ève était amoureuse d’une fille, est-ce qu’il aurait pu s’en prendre à elle pour cette raison-là ?
En librairie le 13 janvier
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Constance Joly – Over the Rainbow
Celle qui raconte cette histoire, c’est sa fille, Constance. Le père, c’est Jacques, jeune professeur d’Italien passionné, qui aime l’opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu’il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l’effervescence parisienne, c’est la force d’être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l’une des premières enfants à être élevée par un couple d’hommes.
Il aura fallu trente ans pour que Constance Joly adresse à son père le récit de leur vie.
En librairie le 6 janvier
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Nathalie Kuperman – On était des poissons
« Demain, gare de Lyon, départ à 9 h 37. T’es contente ? Je ne savais pas si j’étais contente ou pas. Je trouvais que tout allait trop vite. » Cet été-là, Agathe le passe échouée sur une plage de la Côte d’Azur au côté d’une mère dont la folle excentricité l’inquiète. Cette dernière la presse de grandir vite et la petite fille devine qu’elle a quelque chose d’urgent à lui dire. Mais quoi ? Emportée dans le sillage de cette mère-poisson, ce n’est que des années plus tard, en déroulant le souvenir à vif de ces jours pleins de bruit et de fureur, qu’elle le découvrira enfin.
En librairie le 6 janvier
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Joy Sorman – À la folie
Durant toute une année, Joy Sorman s’est rendue au pavillon 4B d’un hôpital psychiatrique. En recueillant les paroles des soignants et des patients, elle a surtout découvert « la vie qui insiste », malgré tout, au milieu du désœuvrement et de la colère, de la solitude et du malheur. De ces hommes et de ces femmes aux existences abîmées, l’auteure a fait un livre dont Franck, Maria, Catherine, Youcef, Barnabé, Robert sont les inoubliables personnages. À la folie est le roman de leur vie enfermée.
En librairie le 3 février
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