Les Dieux ont soif

Les Dieux ont soif

«Les hommes de 93 furent dans une situation horrible, écrivait Anatole France en 1891. Il furent surpris, lancés, perdus dans une formidable explosion : ils n’étaient que des hommes». Le roman qu’il publie en 1912 procède de cette vision de la Terreur. L’histoire n’est pas une science, c’est un art ; comme tout art, elle doit accorder la plus grande importance à l’existence des hommes. À côté du fanatique révolutionnaire Évariste Gamelin, les hommes et les femmes des Dieux ont soif, entraînés par le mécanisme tragique d’un pouvoir épris d’absolu et altéré de sang, nous sont décrits, au cœur d’une situation d’urgence, avec leurs soucis et leurs plaisirs quotidiens. Mais les responsables de la Terreur, menant le pays par des idées abstraites, sont décidés à faire le bonheur des hommes malgré les hommes. L’imagination froide d’Évariste Gamelin ne lui permet pas de mesurer les ravages du déisme d’État. Peintre raté, il devient un excellent juré du Tribunal révolutionnaire, envoyant chacun à la mort avec indifférence. Lui-même, pourtant, sera pris dans le terrible engrenage. Reste que la vie continue, avec ses forces invincibles incarnées par Élodie, sa maîtresse. Considéré comme le roman le plus important d’Anatole France, Les Dieux ont soif est une superbe œuvre de fiction en même temps qu’une vision historique moderne, une interrogation sur le pouvoir qui dépasse le cadre strict de la Terreur.
  • GF (n° 544) - Littérature et civilisation
  • Paru le 22/09/1989
  • 288 pages - 109 x 177 mm
  • Poche - Format poche
  • EAN : 9782080705440
  • ISBN : 9782080705440

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